On rigole à l'opéra!

Aujourd'hui, nous partons à la découverte d'une programmation jeunesse concoctée par notre département d’action sociale et éducation, en collaboration avec la compagnie jeune public Rigoletta, la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et l'Une école montréalaise pour tous (UEMPT).

Saviez-vous que l'Opéra de Montréal collabore avec l'UEMPT depuis 8 ans déjà?

Grâce à votre soutien et à celui du ministère de l’Éducation, ce sont 250 élèves d'écoles primaires montréalaises, à statut défavorisé, qui peuvent chaque année vivre une expérience artistique inoubliable.

En 2024, Rigoletta unit ses forces au librettiste Pascal Blanchet et au metteur en scène Alain Gauthier pour rendre hommage à deux icônes de la culture québécoise, La Bolduc et Lionel Daunais.

Interprété par Charlotte Gagnon (La Bolduc), Pierre Rancourt (Lionel Daunais) et Laurence Lambert-Chan (Madame Colombe, la pianiste-accompagnatrice), le spectacle invite les enfants à plonger dans un univers ludique et singulier, où le folklore tend à la main à l’opéra et la turlute se marie au chant classique.

C’est donc une incursion privilégiée dans un riche pan du patrimoine québécois que Rigoletta propose ce jour-là, dans l’auditorium de la BAnQ, rempli par les 250 élèves, dont plusieurs en processus de francisation.

Tout comme Daunais devient le guide de La Bolduc pour tout ce qui concerne le chant classique (et réciproquement pour le folklore), le spectacle démystifie certaines conceptions courantes de l’opéra pour les enfants (« des gens qui chantent fort? »).

Cela dit, les enfants n’arrivent pas complètement candides à la représentation. Grâce à la trousse pédagogique préparée par l’Opéra de Montréal, ils peuvent être préparés par leur professeur à toutes les dimensions du spectacle – incluant la turlute!

Arthur, élève de première année, a beaucoup apprécié : « J’aime beaucoup chanter, mais mon amie Anya est plutôt timide. Elle a adoré! Surtout le cours de turlute, où tout le monde pouvait participer. On faisait du bruit, on riait, on s’est vraiment bien amusé! »

Photos © Thibault Carron 2024

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Rappelons que la turlute est une manière de chanter, propre à la culture québécoise, où des onomatopées imitent des instruments de musique. Autrement dit, pas de grammaire, ni d'orthographe, très inclusif, donc! Les ateliers en classe furent, à cet effet, particulièrement touchants pour Charlotte et Pierre lorsque certains élèves se mettaient à imiter le son d'instruments venant d'autres continents. Une fierté de pouvoir partager une part d'eux-mêmes, tout en participant activement au spectacle.

Pour Éric Caron, enseignant à l'école Alice-Parizeau, ce projet est « un point de départ pour de nombreux autres vu l’énorme enthousiasme suscité ».

Au-delà de la découverte de l'opéra et du folklore québécois, ce projet permet de valoriser notre patrimoine musical et culturel québécois. Un patrimoine qui se bâtit encore aujourd’hui avec de nouvelles créations d’envergure – il suffit de penser, en février dernier, au grand succès public et critique de La Reine-Garçon.

Avec des initiatives comme celles de l’Opéra de Montréal et d’Une école montréalaise pour tous, nous pouvons espérer que les élèves d’aujourd’hui deviendront… le public de demain.

Cet article a été écrit grâce à la contribution d'Éric Caron, enseignant de sixième année (École Alice-Parizeau), de Charlotte Gagnon, co-fondatrice et directrice générale et artistique (Rigoletta) et de Pierre Vachon, directeur d’action sociale et éducation (Opéra de Montréal). Merci!