Culture philanthropique : une conversation avec Marc-André Nantais

Mode de vie

Par L'équipe du développement

13 juin 2024

Gestionnaire de portefeuille de métier, Marc-André Nantais est bien connu dans le milieu montréalais pour son implication au niveau philanthropique, notamment son soutien de longue date aux arts et à la culture. 

Amateur d’opéra, il décide en mai dernier d’associer son don à la participation du chef Jordan de Souza lors du spectacle de clôture de la saison 23-24, La Traviata. Dans le cadre de l’expérience, il a l’occasion d’assister à une classe de maître avec de Souza et de faire connaissance avec l’artiste. 

Patrick Corrigan, Jordan de Souza, Marc-André Nantais et Jennifer Szeto
Photo © Brenden Friesen 2024

« Ce qui comptait pour moi, c’était de faire ce don en mon nom propre, et non via le budget discrétionnaire de l’entreprise. Je tenais à envoyer un message symbolique : les particuliers — surtout, les professionnels comme moi — ont un TRÈS grand rôle à jouer au niveau des arts et de la culture. Ma crainte, c’est que, d’ici 5 à 10 ans, les entreprises se détournent peu à peu de la culture pour privilégier d’autres enjeux sociaux qui, à n’en pas douter, sont très importants. C’est là que les particuliers peuvent intervenir — pour pallier la perte de revenus, rétablir l’équilibre. Pour moi, la culture reste une valeur fondamentale. »

Originaire de Lanaudière, Marc-André a grandi dans une famille où l’éducation et la culture classique n’étaient pas à l’avant-plan. « Mon père est le premier de sa famille à avoir fréquenté l’université — le seul parmi 11 enfants ! La culture à la maison, c’était surtout le théâtre, la comédie musicale à l’école, ma sœur qui jouait du piano. De mon côté, j’étais plus porté sur le sport, mais j’étais curieux ! » 

Cette curiosité trouve un terrain d’élection naturel lorsque, à la fin de ses études, il s’établit à New York. « C’est là que j’ai pu ouvrir mes horizons, découvrir l’opéra. J’ai tout de suite apprécié la combinaison du théâtre, de l’orchestre, de l’art vocal. Peu à peu, je me suis mis à voir des spectacles un peu partout, en Europe, à explorer la portée géographique de l’opéra, sa dimension historique. » 

Marc-André apprécie également comment l’opéra peut mettre les gens en relation. « Je ne vais pas à l’opéra dans une optique de relations d’affaires. J’y vais parce que c’est un art qui m’intéresse sincèrement, de façon authentique. Et l’opéra, c’est une communauté. Après une journée chargée au travail, c’est un réel plaisir que de croiser des amis ou des connaissances à la salle Wilfrid-Pelletier. C’est à la fois un loisir social et une expérience artistique toujours enrichissante. »

La passion de Marc-André pour les arts et la culture n’a d’égal que sa volonté de les soutenir à titre de donateur. En planificateur avisé, Marc-André consacre chaque année 10 % de ses revenus à des causes caritatives, en plus de participer à de nombreux conseils d’administration et événements-bénéfice. Il relativise toutefois l’importance du bénévolat en tenant compte des besoins prioritaires des organismes :

« La culture philanthropique au Québec a longtemps été associée au bénévolat. En revanche, lorsque vient le temps de construire un nouveau lieu de diffusion, d’engager un chef invité ou de financer un projet de création, le don de temps a ses limites. C’est pour ça que la générosité des particuliers est si critique pour les organismes. À la rigueur, le volet social de leur mission peut être « couvert » par les gouvernements ou des partenariats corporatifs. Mais le volet artistique ? Les programmes pour la relève, les projets de création ? Sans le soutien des particuliers, ces programmes-là — qui font toute la richesse et la singularité d’une institution comme l’Opéra de Montréal — peuvent difficilement exister. »

En tant que spécialiste des finances personnelles, Marc-André constate un grand manque à gagner en matière de sensibilisation aux nombreux leviers qui s’offrent aux donatrices et donateurs : 

« Il existe des véhicules très simples — les dons de titres, le crédit d’impôt en culture, ou encore — pour les hauts salariés — les dons d’actions accréditives — qui ont un effet de levier extraordinaire ! Si les gens les connaissaient, ils pourraient grandement multiplier l’impact de leur contribution au profit des organismes. Parfois, j’entends des objections comme : « J’ai des enfants, une carrière, je ferai des dons plus tard. » Je comprends tout à fait. Cela dit, avec l’aide d’un planificateur financier, rien n’empêche de mettre en place aujourd’hui des structures faciles qui pourront, un jour, déboucher sur un don encore plus significatif, lorsque viendra le temps de soutenir un projet spécial, un nouveau programme, une campagne majeure. »

Pour les arts et la culture, et pour toutes les causes que tu soutiens, cher Marc-André, un grand merci !


Pour en savoir plus sur les parrainages artistiques à l’Opéra de Montréal, n’hésitez pas à nous contacter.

Le don d’actions accréditives est une stratégie financière qui permet de réduire considérablement le coût net de la contribution pour la donatrice ou le donateur, jusqu’à 1 % de la valeur originale du don. Des critères d’éligibilité s’appliquent. Pour en savoir plus, veuillez consulter votre planificateur financier ou nous contacter.

ANTOINE GERVAIS
Gestionnaire, relations et partenariats philanthropiques
Manager, Donor Relations and Partnerships
T  514 318.5391
agervais@operademontreal.com

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